Si la mobilisation des professeurs de la Ville le 26 septembre dernier sous les fenêtres de la Maire, portée par les « chœurs de grève », a été une réussite, les réponses apportées par madame Darpheuille notre directrice, et Madame Cordebard, adjointe à la maire chargée des Affaires Scolaires ne nous ont pas entièrement satisfaits.
Pour l’aspect positif, on retiendra des propos rassurants sur la pérennité du corps, les menaces d’extinction semblant derrière nous, ainsi que sur la volonté de stabiliser les effectifs et d’atteindre l’objectif de mettre un professeur en face de chaque classe.
Ce discours entérine s’il était besoin, le constat du SNADEM sur la nécessité de mettre fin au sous-effectif et d’offrir ainsi une opportunité d’amélioration des conditions de travail, dont les emplois sont la clé de voûte.
On ne peut le nier, le nombre de postes offerts aux concours, 25 en Arts Plastiques et 12 en Éducation Musicale, n’a pas été aussi élevé depuis des années. Nul doute que la détermination de nos collègues sur ce sujet a pesé sur les discussions budgétaires.
Cependant, ces recrutements sont à mettre en parallèle avec le nombre de départs en retraite, ce qui en atténue la portée. Pour notre élue, il faut également considérer la baisse de la démographie, qui verra dans les trois ans la population scolaire élémentaire diminuer de 6000 élèves (- 4%). Les recrutements annoncés tiendraient compte de cette donnée.
En résumé, si la rentrée prochaine devrait se faire sans encombre, il faudra attendre la rentrée suivante pour constater la justesse des prévisions de notre administration. Une liste complémentaire conséquente dans les deux disciplines offrirait plus de certitudes quant à la réalisation des objectifs municipaux, ce que le SNADEM ne manquera pas de revendiquer.
Pour les sujets plus « techniques », liés au fonctionnement du service, Madame Cordebard nous a renvoyé vers la DASCO. La constitution et la présentation des affectations, la mise en œuvre du mouvement, la reprise d’ancienneté, le dossier administratif, seront des sujets à développer dans des audiences dédiées, à mettre en place dans le courant de l’année scolaire. En ce qui nous concerne, le plus tôt sera le mieux. Vous pourrez suivre l’évolution de ces dossiers dans nos différentes circulaires.
Les relations avec le bureau des professeurs devraient être facilitées suite à l’arrivée de deux personnes en remplacement des UGD absentes. Si nous leur souhaitons bien volontiers la bienvenue, nous mesurons la tâche qui les attend et le temps de formation qui leur sera nécessaire. Nous sommes conscients que l’efficacité de cette mesure ne sera pas immédiate.
Pour l’aspect négatif, on retiendra malheureusement le désaccord permanent quant à l’attribution de l’ISAE. Si Mme Cordebard n’a pas souhaité revenir sur les justifications pédagogiques que nous contestons, l’adjointe à la Maire a été on ne peut plus claire sur les aspects financiers : L’attribution de l’ISAE n’est pas une obligation pour la ville de Paris. Dans un contexte budgétaire contraint et incertain, le versement de cette indemnité n’est pas une priorité pour la Direction des Affaires Scolaires, et c’est un choix municipal qu’elle assume pleinement.
Ceci ne met pas pour autant fin à notre revendication. Forts du soutien total de notre fédération, nous sommes déterminés à poursuivre nos actions jusqu’à son obtention. Dans un premier temps en communiquant auprès de nos élus de proximité, sur le rôle des Professeurs de la Ville dans l’évaluation des élèves, et leur implication toujours plus importante dans leur suivi. Nous vous invitons à faire de même dès le premier conseil d’école de l’année, auprès des représentants municipaux et des parents d’élèves. Vous trouverez ci-joint les liens vers les communiqués et argumentaires que nous avons réalisés pour vous aider dans votre communication, car plus que jamais :
L’ISAE pour les professeurs de la Ville de Paris, c’est une question d’équité.
