L’art de l’esquive
En ces temps troublés, où la rigueur recouvre comme une chape de plomb tous les secteurs de la fonction publique, il est de plus en plus difficile d’obtenir des avancées syndicales.
Il est parfois tout aussi difficile d’avoir simplement des réponses aux questions posées. Les interactions entre les différents services et directions rendent les processus de décision complexes. Le manque de personnel susceptible d’étudier et faire avancer les dossiers ne fait qu’aggraver la lenteur des procédures.
À moins que la non-réponse ne soit édictée comme une règle : tant que l’on n’a pas répondu, on n’a pas dit non ! Ce qui évite peut-être de rentrer en conflit direct avec les organisations syndicales et de réveiller les ardeurs militantes. Lorsque la réponse négative tombe, c’est déjà les vacances et il est trop tard. Trop tard pour revenir en arrière, trop tard pour organiser une vraie concertation, trop tard pour organiser une vraie contestation.
Sans être au fait des techniques de management moderne, on peut quand même imaginer qu’il y a une grande part de préméditation dans ces non-dits, et que nos encadrants et nos élus savent fort bien les utiliser.
Ce qui est vrai pour la situation de certains corps d’agents municipaux l’est également à un échelon supérieur. Bien malin qui, à la ville de Paris, sait ce que deviendra son service à court ou moyen terme, entre réorganisations déguisées et projets non discutés.
Il en va ainsi du Service Social Départemental Polyvalent (SSDP) dont les différentes antennes devraient être regroupées au sein du Centre d’Action Social de la Ville de Paris (CASVP) sans que les agents n’aient été associés aux décisions ; de même à l’École du Breuil le projet de fusion avec l’EIVP est étudié depuis de nombreux mois sans aucune concertation. « Dormez braves gens ! », on s’occupe de tout, vous serez mis devant le fait accompli au réveil.
La volonté affichée et répétée de dialogue social se heurte toujours à l’épreuve des faits. Les « accords-cadres » ne sont pas mis en application, le temps nécessaire à une réelle concertation n’est pas pris, les personnels sont les derniers avertis des décisions qui vont leur être appliquées.
Ces procédés ne font qu’augmenter la défiance des agents à l’égard de leur administration et alimentent la suspicion dès qu’une décision est envisagée.
Ce climat conflictuel, donne peu de lisibilité aux projets municipaux, et renforce l’idée que le seul projet existant est de faire des économies ce qui, par récurrence, alimente le conflit. Pourtant un projet discuté, compris, accepté, prenant en compte les intérêts et les propositions des agents n’est-il pas le meilleur gage d’une amélioration du service pour les usagers ?
C’est là tout l’intérêt du dialogue, que l’on aimerait un peu plus social.Après le 11 janvier
Chère collègue, cher collègue,Après l’horreur et l’indicible, nous avons partagé avec des millions de français le recueillement et le deuil. Voici venu le temps de l’espoir, né d’une exceptionnelle mobilisation nationale et internationale pour refuser la terreur et repousser les régressions sociales.
Pour que cette émotion collective trouve sa traduction dans la construction d’une société meilleure, parce que nous vivons sur le terrain au quotidien les difficultés de sa mise en œuvre, parce que nous savons que le chemin sera long, le SNADEM et l’UNSA continueront à défendre la laïcité, l’éducation, la liberté de penser et dénonceront toujours l’intolérance, l’exploitation, les extrémismes d’où qu’ils viennent.
Nous voulons également rappeler que cet espoir ne peut se concevoir sans le développement des services publics de la République, en particulier ceux de l’Éducation, ainsi que la recherche de la justice et du progrès social.
Ensemble construisons notre avenir
Le conseil syndical du SNADEM
Le Père Noël n’est pas passé
On s’en doutait, cela s’est vérifié, il n’y avait rien pour nous dans la hotte du Père Noël. Depuis le temps que ça dure, on en vient même à douter de son existence.Pas d’augmentation d’effectifs, pas d’augmentation de salaire, pas d’indemnité supplémentaire, les professeurs de la Ville de Paris sont au régime sec. De façon plus générale, les enseignants et les fonctionnaires souffrent des mêmes maux.
Les sujets liés à l’Éducation sont pourtant bien présents dans les médias : ABCD de l’égalité, réforme de la notation, suppression des redoublements, aménagement des rythmes scolaires, refondation de l’Éducation prioritaire…
Mais on a du mal à croire que les réponses données à ces sujets sociétaux ou pédagogiques, qui ont leur pertinence, puissent venir à bout du malaise enseignant, que chacun peut percevoir dans son établissement.
Tout se passe comme si on voulait changer l’école en niant la réalité de la situation des enseignants, alors qu’aucune évolution ne pourra se faire sans prendre en compte leurs besoins, leurs aspirations, leurs revendications, qui sont loin d’être des caprices.
Il est nécessaire, si ce n’est de rétablir la vérité, au moins de la diffuser : selon les rapports de l’OCDE, les enseignants français travaillent plus, sont moins payés, ont des classes plus chargées que la moyenne de leurs confrères étrangers. Pour tous ces critères, notre pays se situe plutôt dans la fourchette basse des pays européens. A l’heure où les comparaisons avec nos voisins sont légion, celles-ci sont restées dans les oubliettes des médias. Il y a peu d’éditorialistes ou d’experts pour les mettre en valeur, ou les mettre en corrélation avec le résultat des études PISA.
Le gel des salaires et la rigueur budgétaire de ces dernières années n’ont rien arrangé. Nos responsables politiques en ont bien conscience, qui déclarent à qui veut bien l’entendre qu’ils augmenteraient les salaires des professeurs s’ils en avaient les moyens. Dire que nous avions cru comprendre que l’Éducation était une priorité Nationale. L’Éducation oui, les enseignants peut-être pas…
Quoi qu’il en soit au niveau national ou municipal, plutôt que d’attendre de voir revenir le traîneau du Père Noël, il conviendra d’être vigilants, combatifs et déterminés pour nous offrir nos cadeaux nous-mêmes. Le SNADEM s’engagera avec détermination dans cette voie.
Nous souhaitons à toutes et à tous une excellente année 2015
ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES:
LARGE VICTOIRE DU SNADEM,
PROGRESSION DE L’UNSA.
Avec un score de 88,37%, contre 11,63% à FO aux élections de la CAP 21, le SNADEM conserve les quatre sièges attribués pour cette commission.
Les élus du SNADEM sont :
Classe Normale : Pierre Raynal, Bruno Colombi, suppléants Vincent Prieur, Sonia Lamri.
Hors Classe : Olivier Hoch , Serge Bourgouin, suppléantes Corinne Perroux, Laurence Boudriot.
Au comité Technique Central, avec 21,29% des suffrages exprimés, l’UNSA reste stable, et confirme les bons résultats de 2008, ce qui lui permet de gagner un siège, avec 4 sièges dont un pour le SNADEM sur 15 offerts. La CGT reste en tête avec 30, 49% et 5 sièges, mais perd 5 points.
Au comité Technique de la DASCO, l’UNSA est première avec 33,04% des voix et garde 5 sièges dont un pour le SNADEM sur 13 offerts, devant la CGT avec 28,86% et 4 sièges.
Nous tenons à remercier sincèrement tous les professeurs de la Ville qui ont voté pour nous et nous permettent aujourd’hui d’avoir des représentants dans toutes les instances de la Ville, et de faire connaître et reconnaître notre corps, son existence, son histoire à tous les niveaux.
Nous comptons bien évidemment sur cette présence, et cette confiance renforcée pour défendre les droits et les intérêts de tous nos collègues, et ce travail commence dès aujourd’hui.
Nous connaissons les difficultés rencontrées par nos collègues au quotidien, ainsi que le mécontentement existant chez les enseignants et plus généralement chez les fonctionnaires, comme en témoigne le fort taux d’abstention, 53% à la CAP 21 alors qu’il était de 40% lors des précédentes élections, et 61% aux élections pour le Comité technique central. Nous espérons néanmoins, avec votre aide et votre soutien pouvoir faire en sorte que l’avenir nous soit plus favorable.
LE SNADEM
Téléchargez les résultats à la Commission Administrative Paritaire.
Téléchargez les résultats au Comité Technique Central .
Téléchargez les résultats au Comités Techniques de Direction et de Service.
Votez SNADEM!
Votez SNADEM ou Votez UNSA, mais VOTEZ
A l’heure qu’il est, vous avez tous reçu à votre domicile le matériel de vote nécessaire, ainsi que les instructions sur les modalités des différents scrutins. Vous connaissez les implications de ces différents votes, ainsi que la nécessité absolue d’une participation massive des professeurs de la ville de Paris à ces élections.
Il nous faut encore insister sur ce point, le taux de participation est un élément fort, incontournable, pour nos responsables politiques et administratifs.
N’ayons aucun doute, la mairie s’y réfèrera pour toute prise de décision à notre encontre, et la mobilisation du corps dans son ensemble incitera nos dirigeants à plus de prudence.
Dans ce contexte, plus que jamais, nous défendons la force de l’unité et de l’action collective.
Si pendant 40 ans le SNADEM et les professeurs de la Ville de Paris ont obtenu des succès, c’est qu’ils ont réussi à rester unis malgré leurs différences, et c’est un héritage que nous voulons assumer pleinement.
Nous savons tous qu’il ne suffit pas de demander pour obtenir, et aujourd’hui encore moins qu’hier. En cette période d’austérité budgétaire toute négociation est difficile, lorsqu’elle est seulement possible, et les reculs sociaux sont nombreux, mais renoncer serait pire encore.
C’est pourquoi nous continuerons à défendre avec la même vigueur, les intérêts individuels et collectifs des professeurs de la Ville de Paris, mais pour cela, nous avons besoin de votre voix.
Chaque voix est importante, chaque vote va compter, pour votre avenir, pour votre représentativité. Les élections professionnelles qui se présentent sont d’une importance capitale, il ne faut pas les galvauder. Alors pour faire face aux incertitudes et aux difficultés qui ne manqueront pas de se présenter :
Le 4 décembre, je fais le bon choix :
je vote SNADEM-UNSA
UN PASSAGE INCONTOURNABLE
Après les élections présidentielles, législatives, municipales, européennes, en attendant les élections régionales, voici les élections professionnelles.
Cette énumération fastidieuse pourrait décourager un certain nombre d’électeurs, mais l’exercice de la démocratie représentative est à ce prix, bien faible convenons-en : il faut quelquefois faire l’effort d’aller déposer son bulletin dans l’urne.
Si de plus en plus de citoyens manifestent leur aversion pour ce geste simple ou leur découragement face aux grandes promesses et aux petits mensonges (ou l’inverse) qui font le jeu politique, il est important que cela ne se produise pas sur le plan syndical, car les conséquences en sont toutes autres.
On n’a que faire de savoir si un député est élu avec moins de 50% des suffrages exprimés, ses prérogatives sont identiques. On a tôt fait de dénoncer la représentativité d’un responsable syndical élu, si la participation est aussi faible.
C’est un luxe que les professeurs de la Ville de Paris ne peuvent se permettre. Dans cette période difficile pour tous les fonctionnaires, alors que les budgets sont contraints et les recrutements en baisse, la situation est encore plus complexe pour les corps spécifiques comme le nôtre. Nous devons impérativement montrer notre attachement à notre métier et l’attention que nous portons à son évolution par une participation massive à ces différents scrutins qui composent ces élections professionnelles.
A une époque où le discours dominant vise à stigmatiser les fonctionnaires recroquevillés sur leurs « acquis sociaux », auxquels on ne propose rien de moins que de les perdre, il est important de défendre avec fierté nos statuts et nos missions et de rappeler que c’est surtout aux enfants parisiens que l’on ôterait quelque chose si l’on venait à disparaître.
On évalue assez bien le coût financier des services publics pour la société. Personne en revanche ne calcule ce coût s’ils devaient être privatisés. Pas plus que quiconque ne peut en calculer le coût social, en cas de disparition.
Comme Madame Hidalgo aime à le rappeler, « les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas ». Nous nous battrons donc pour ne pas faire mentir notre édile, et pour défendre ce service public qui nous tient à cœur, ainsi que notre place au sein de celui-ci.
LE 4 DÉCEMBRE, VOTEZ NOMBREUX,
VOTEZ SNADEM-UNSA
Téléchargez notre profession de foi en cliquant sur ce lien
40 ans!
Il est bon de temps à autres de planter des jalons, comme autant de mesures au chemin parcouru. Les décennies en sont de bonnes, en voici une de plus. En effet, le corps des Maitres délégués, qui donna naissance à celui des Professeurs de la Ville de Paris, a été créé en septembre 1974.
C’est un quarantième anniversaire que l’on aurait aimé plus joyeux et festif, mais les circonstances en ont décidé autrement. Malgré les difficultés du moment, on en retiendra l’essentiel : il célèbre le fait que contre vents et marées, le corps des professeurs de la Ville est toujours existant et prêt à aller de l’avant.
Les professeurs de la Ville de Paris sont toujours debout, ils le doivent à leur unité, à leur ténacité, à la volonté collective qu’ils ont manifestée et qui s’est exprimée durant toutes ces années au sein du SNADEM.
Certes le succès ne fut pas toujours au rendez-vous de ces quarante années, certaines périodes s’avérant plus laborieuses et conflictuelles que d’autres. Nous avons appris à nos dépens qu’il ne suffit pas de demander pour obtenir, et que parfois on obtient ce que l’on n’avait surtout pas demandé. Mais force est de constater, en regardant par-dessus notre épaule, que le chemin parcouru nous a procuré plus de satisfactions que de dépits, plus de victoires que de défaites.
Il est difficile pour les plus jeunes d’entre nous, de juger de la véracité de ces propos, car nous venons de traverser les 10 années les plus sombres de notre histoire. Impossible dans ces conditions, d’apprécier le parcours que représente le passage du corps des maitre-délégués à celui des professeurs de la Ville, du recrutement niveau bac à la masterisation, du changement d’indice ou de catégorie.
C’est pourquoi nous avons souhaité dans ce numéro, rappeler ce qui a fait notre histoire, car les passeurs de mémoire se font rares. Aucuns des maitres-délégués de la première heure n’est encore en activité, nos grands anciens sont aujourd’hui à la retraite ou malheureusement pour certains disparus. Cet anniversaire est aussi un hommage que nous rendons à tous ceux qui ont œuvré et milité pour que ce corps soit ce qu’il est, et aux idées qu’ils ont portées. Car comme le disait Bernard Suisse dans son éditorial il y a dix ans : « C’est cela aussi le SNADEM. Au-delà des revendications, des luttes, des conflits, c’est la réunion d’hommes et de femmes unis dans un même idéal : d’abord et avant tout enseigner les arts et l’éducation physique et sportive à tous les enfants des écoles publiques de la capitale, dans les meilleures conditions et avec toute la reconnaissance et la dignité qu’ils sont en droit d’attendre ».
C’est pour faire vivre ce projet et ces intentions que le SNADEM présentera ses candidats à vos suffrages lors des élections professionnelles du 4 décembre 2014, afin que dans dix ans, d’autres que nous puissent vous inviter à souffler les bougies du gâteau.
Téléchargez le dernier numéro d’Arts et Sports.
Premiers accrocs
Il n’est pas anormal que l’administration et les organisations syndicales soient en désaccord sur un certain nombre de sujets, les intérêts des uns et des autres étant souvent divergents.
Il est en revanche plus rare que des élus fraichement nommés, remettent en cause les principes et les intentions qu’ils ont eux-mêmes énoncés ou acceptés, aussi rapidement après leur élection. La tendance est néanmoins à la hausse ces dernières années.
C’est ainsi que contrairement aux annonces qui nous avaient été faites, le SNADEM n’a pu discuter du nombre de postes offerts aux concours Arts plastiques et Éducation musicale. Nombre à l’heure actuelle encore inconnu, les « arbitrages budgétaires » n’ayant pas été effectués. Vous trouverez dans cette circulaire la lettre que nous avons fait parvenir à Mme Cordebard après cette fin de non-recevoir.
Nous n’avons pas la naïveté de croire aveuglément aux promesses qui, comme chacun le sait, n’engagent que ceux qui les écoutent, mais nous pouvons nourrir une légitime déception face à cette désagréable situation.
L’arbitrage étant une matière délicate, propice à erreurs et contestations, nous espérons qu’il ne nous sera pas défavorable, et ne pas avoir à vouer l’arbitre aux gémonies, mais nous en doutons fortement. Mais si, comme on nous le répète souvent, « les professeurs de la Ville de Paris sont un élément important de la politique éducative de la Ville », il ne devrait pas être impossible de leur donner les moyens de fonctionnement nécessaires
Cependant, tant que la rigueur budgétaire tiendra lieu de dialogue social, nous ne pourrons qu’être inquiets quant à l’évolution de notre corps et de nos conditions de travail, et devrons rester attentifs à toutes les décisions municipales..
Les élections professionnelles qui se profilent seront importantes pour défendre nos positions. Au-delà de la représentativité et des moyens syndicaux qu’elles vont octroyer, elles sont aussi un indicateur important de la mobilisation des agents. Nous devrons à cette occasion montrer notre unité et notre détermination par une participation massive, et prouver, ce faisant, notre attachement à la défense de notre métier.
Nous sommes prêts d’ici là, à prendre toutes les initiatives utiles pour en attester, et nous sommes sûrs que vous n’en manquerez pas.
Nous souhaitons à toutes et à tous une bonne rentrée et une bonne année scolaire.
Bilan social 2013 de la DASCO
Comité Technique Paritaire du 25 juin 2014
Si le bilan social fait apparaître une augmentation du nombre de fonctionnaires titulaires, du nombre de contractuels, et des efforts de résorption du travail précaire, qui doivent être amplifiés, il recouvre également des réalités bien différentes.
Le corps des professeurs de la Ville de Paris a subi l’an dernier encore des baisses d’effectifs alors même que l’on enregistrait l’arrivée des stagiaires issus des concours Arts plastiques et Éducation musicale. Les 2% de baisse de l’effectif total mentionnés au bilan, représentent 11 postes budgétaires en moins. Cette baisse continue depuis les dix dernières années est insupportable et dégrade chaque année un peu plus nos conditions de travail. Il y a fort à parier que l’objectif de voir un professeur devant chaque classe à la rentrée ne sera pas tenu.
Lors de notre dernière audience avec Mme Cordebard, le 12 mai, nous avons évoqué les concours à venir en 2015, et demandé à ce que le nombre de postes proposés aux concours soit discuté et connu avant les vacances. Mme Cordebard nous a donné son accord à ce sujet, mais à ce jour nous n’avons toujours pas été consultés.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous avons peur, pour pouvoir nous faire entendre, d’être dans l’obligation de déposer un préavis de grève à la rentrée.
Nous vous remercions donc, Madame, de bien vouloir prendre notre demande en considération dans les plus brefs délais, afin d’essayer de travailler à faire en sorte que les prochains bilans sociaux nous soient plus favorables.
Le SNADEM a rencontré les nouveaux élus
Les audiencesSuite au scrutin municipal, qui a vu l’élection de Mme Hidalgo, et la désignation d’une nouvelle équipe que nous vous avons communiquée dans notre dernière circulaire, le SNADEM et l’UNSA ont été rapidement reçus par les nouveaux élus.C’est tout d’abord madame la Maire qui a pris l’initiative de recevoir les représentants des syndicats parisiens dès le 11 avril, puis M. Grégoire, adjoint au maire chargé des Ressources Humaines a reçu les représentants de l’UNSA en réunion bilatérale le 29 avril. Mme Cordebard, adjointe au maire chargée des Affaires Scolaires, a répondu favorablement à notre demande d’audience le 12 mai.
Ainsi, nous pouvons dès à présent vous présenter les grandes lignes du projet municipal pour la mandature, tant d’un point de vue général que de celui plus strictement catégoriel des professeurs de la Ville de Paris.
Évolution de l’organisation des services de la Mairie de Paris
Nos interlocuteurs, bien que dans un cadre différent, ont tous trois évoqué leur attachement au Service public parisien, à la non remise en cause de la spécificité du statut territorial de la capitale, à l’importance du dialogue social, au devoir d’exemplarité de la Ville envers ses agents. Nous n’avons pu que partager leur opinion à ce sujet tout en gardant en mémoire l’amertume et la souffrance suscitées par la gestion des personnels lors du dernier mandat de Bertrand Delanoë.
Tous ont également déclaré que l’Administration parisienne devait être plus proche des citoyens et au service des parisiens. Intention louable, mais qui doit s’affranchir de tout clientélisme et être conduite dans le respect des statuts des personnels.
Enfin, si Mme Hidalgo « n’envisage pas de plan social pour les agents de la Ville », et continuera à développer et ouvrir de nouveaux services, il n’en demeure pas moins que la baisse des dotations de l’État, la volonté municipale de ne pas augmenter les impôts font que le « budget sera contraint ». Sans vouloir condamner la nouvelle équipe par anticipation, les termes de « redéploiements » et « modernisation » entendus ça et là, sont plus souvent synonymes de baisse d’effectifs que d’augmentation, et justifient notre plus grand scepticisme.
Madame la maire a précisé « les grandes orientations d’organisation des services de la Ville de Paris » dans un document présenté lors d’un comité technique. On y retrouve les fils directeurs que nous venons d’évoquer, ainsi que d’autres grands axes qui sont : la réorganisation des services, la favorisation de l’approche collaborative, la simplification administrative en diminuant notamment le nombre d’échelon de décision, la mise en place de la « Ville numérique », la préparation de la mise en œuvre de la Métropole du Grand Paris. Vous pouvez trouver ce document générique sur le site du SNADEM.
Les problèmes spécifiques des professeurs de la Ville de Paris
Nous avons rappelé lors de chaque rendez-vous, que le corps des professeurs de la Ville avait perdu lors des dernières années plus de 10% de ses effectifs, faisant planer un risque sur nos missions et la qualité de notre travail et qu’il était inacceptable que cette situation puisse perdurer.
De plus, l’amélioration des conditions de travail des personnels, est un objectif clairement affiché par l’administration. Dans notre cas, elle est indissociable de l’augmentation du nombre de postes budgétaires.
Ces revendications sont confortées par les propos de la maire de Paris, disant vouloir faire « un effort en direction du service public aux parisiens et des agents en situation d’accueil ». Le document cadre précise d’ailleurs : « Au lieu d’adopter des mesures de réduction des effectifs systématiques et indifférenciées, la Municipalité préfère s’engager dans une démarche de responsabilité : les moyens nécessaires pour remplir les missions sont alloués après s’être interrogé sur leur pertinence et sur l’organisation de celles-ci. »
C’est donc à la mesure des créations de poste que nous pourrons juger de la pertinence de nos missions aux yeux de la Ville de Paris
Nous avons particulièrement développé ces points en présence de Mme Cordebard, adjointe au maire chargée des Affaires Scolaires, qui nous avait reçus lors de la campagne électorale.
Mme Cordebard a été attentive à nos remarques et a souhaité tout d’abord éclaircir la position de la municipalité quant à l’existence du corps des professeurs de la Ville : « Vos missions sont anciennes et précieuses, et non superflues. C’est une réelle richesse parisienne. Elles ne seront pas remises en cause. En ce sens, l’avis de l’élue ne divergera pas de l’avis de la candidate. »
Ce préalable rassurant exprimé, nous avons pu développer nos revendications sur la reprise des concours tous les deux ans par discipline, sur la nécessité d’un prévisionnel de recrutement, et l’annonce en amont du nombre de poste mis au concours. Ainsi nous souhaitons connaître avant la fin du mois de juin les effectifs prévus pour les concours Arts Plastiques et Éducation musicale de l’an prochain. Nous n’avons pas été démentis sur ces propos, Mme Cordebard souhaitant nouer un dialogue régulier notamment autour de la question des recrutements.
Nous avons ensuite abordé la mise en œuvre de l’accord-cadre « Ages et générations », pour développer les possibilités de reclassement, la valorisation de notre corps dans la communication municipale, ainsi que l’urgence de mettre en place la prime ISAE, de façon à assurer aux professeurs de la Ville de Paris le même régime indemnitaire qu’aux professeurs des écoles.
Pour terminer nous avons évoqué la mise en place insatisfaisante de l’ARE à Paris qui outre les dysfonctionnements constatés, est génératrice de démotivation et de tensions au sein des écoles. Nous avons interrogé notre interlocutrice sur les ouvertures offertes par le décret Hamon en matière d’assouplissement et d’expérimentation des rythmes, et la possibilité de les appliquer à la capitale. Mme Cordebard nous a clairement répondu que l’ARE ne changerait pas sur Paris à la rentrée prochaine, reprenant les propos de Mme Hidalgo, et que l’on ne pouvait tirer un bilan définitif au bout d’une année de fonctionnement. Elle a cependant laissé la porte ouverte à des évolutions dans les années à venir, précisant que le mode d’organisation choisi n’était pas immuable.
Cette audience qui constituait une prise de contact, n’a pas apporté de réponses aux questions que nous avons posées et aux problèmes que nous avons soulevés. Soyez cependant assurés que le SNADEM mettra tout en œuvre pour que nos revendications obtiennent satisfaction, dans l’intérêt du corps des professeurs de la Ville de Paris.
Téléchargez « Communication relative aux grandes orientations d’organisation des services de la Ville de Paris » en cliquant sur ce lien. Municipales, remaniements : et maintenant ?
Nul besoin d’être politologue pour analyser les résultats, au niveau national, des élections municipales qui se sont achevées. Les chiffres sont éloquents, il s’agit d’une cinglante défaite du Parti socialiste et de ses alliés, ainsi qu’un désaveu de la politique menée depuis deux ans par le gouvernement. L’extrême-droitisation des votes et le taux d’abstention élevé ne laissent cependant pas d’inquiéter quant à la montée de l’intolérance et de la haine, et à la désaffection de nos concitoyens pour le débat public. La spectacularisation de la politique, les grandes affaires et les petits mensonges, le non-respect des promesses de campagne doivent certainement y être pour quelque chose.
Pour répondre à ce vote, le président de la République a choisi d’effectuer un remaniement gouvernemental et de changer de Premier ministre. Cette mesure suscite le plus grand scepticisme : le plus souvent, faire la même politique avec les mêmes personnes conduit au même résultat. Manuel Valls devra donner des précisions sur son action lors du discours de politique générale qu’il prononcera le 8 avril.
C’est dans ce cadre que Benoît Hamon a remplacé Vincent Peillon au ministère de l’Éducation Nationale, pour poursuivre la mise en œuvre de la « refondation de l’école », dans le conflit et sans aucune marge de manœuvre. Il devra faire face aux difficultés de l’ARE, et la hausse démographique risque d’annihiler les bénéfices des créations de postes, en différant les mesures positives prises en direction de l’éducation prioritaire et de la formation.
À Paris, Anne Hidalgo, première femme élue maire de la capitale, fait figure d’héroïne socialiste dans ce paysage dévasté. Elle succède donc à Bertrand Delanoë, après avoir été sa première adjointe. Elle incarne le changement dans la continuité, rien n’indique que la politique de la Ville ne subisse de fondamentales évolutions, notamment en matière budgétaire. Mme Hidalgo a présenté, lors de son investiture samedi 5 avril, les priorités de son mandat qui seront : le logement, l’écologie et la solidarité. Elle a également présenté la nouvelle équipe municipale qui, comme l’équipe gouvernementale sera réduite, passant de 36 à 21 personnes, 10 hommes et 11 femmes, rassemblement assez large accueillant des représentants du MoDem, des Verts et du Parti Communiste. Danielle Simonnet, seule élue du parti de Gauche au Conseil de Paris, a refusé de participer à cette alliance.
Mme Alexandra Cordebard, qui nous avait reçus en février pour nous présenter le programme de la candidate, a été nommée adjointe aux affaires scolaires et sera notre première interlocutrice pour tous les problèmes relatifs au corps des professeurs de la Ville. Si l’on se fie à l’entrevue que nous avons eue, nous savons d’ores et déjà qu’il nous faudra être revendicatifs et convaincants pour obtenir des hausses d’effectifs, et des améliorations aux aménagements actuels des rythmes éducatifs. Mais l’élection étant maintenant acquise, nous espérons que les engagements pris lors de notre rencontre, concernant notre existence et notre statut, seront tenus.
Pour nous en assurer, nous demanderons dès que possible une audience à Mme Cordebard, pour faire le point sur ces dossiers, et sur tous ceux qui sont encore en suspens : ISAE, heures supplémentaires… En espérant pouvoir vous en faire le compte-rendu dès notre prochaine circulaire.