Le Syndicat des Professeurs de la Ville de Paris

Interrogations sur le déconfinement : UNSA Ville de Paris

Syndicat UNSA Administrations Parisiennes
8-10 avenue Ledru Rollin 75012 PARIS
Tel : 01.43.47.77.76
E.Mail : syndicat-unsa-contact@paris.f

Interrogations sur le déconfinement

L’annonce présidentielle d’un déconfinement progressif en date du 11 mai a créé plus d’incertitudes que de satisfactions. En effet, il n’est pas aberrant de vouloir que le pays reprenne vie le plus vite possible, à la fois économiquement et socialement et de le réfléchir en amont. Cependant, il bien difficile de l’accepter, dès lors que ni les conditions ni les moyens ne sont clairement définis et que l’on sait que, faute d’immunité collective, ce ne sera pas sans risque.

Sans pour autant dévoiler le plan de reprise qui doit être présenté à la fin du mois, le Premier Ministre et le Ministre de la Santé, dans leur conférence de presse du 19 avril ont apporté quelques informations supplémentaires : Il s’agira de « Préserver la santé des français » en « assurant la continuité de la vie de la Nation » tout en ayant « maîtrisé la circulation du virus et rétabli la capacité d’accueil des hôpitaux ». Ce qui ne nous apprend pas grand-chose.

Aujourd’hui, aux yeux de tous, le 11 mai apparaît plus comme un objectif que comme une date butoir, et s’il ne faut retenir qu’une idée du discours présidentiel et de celui du Premier Ministre, c’est bien celle de la progressivité de la sortie du confinement et par-dessus tout, que le COVID-19 n’est pas encore vaincu.

La seule certitude que l’on puisse avoir est que plus le confinement dure et plus il se rapproche de sa fin. Pour le reste, tant pour la connaissance du virus, de son traitement, de la mise au point des vaccins et des tests, que de l’organisation du dépistage en nombre ainsi que de la généralisation des équipements de protection, la plus grande prudence et l’humilité sont de mise. Il faudra avancer à pas comptés pour rassurer toute la population.

Comment ne pas comprendre la levée de bouclier des enseignants et parents devant la réouverture des écoles, traduites dans une lettre commune au ministre (Lire courrier de l’intersyndicale joint) ? D’autant plus que des arguments scientifiques contradictoires ajoutent aux doutes des uns et des autres.

Sans savoir combien d’enfants pourront être accueillis, lesquels, pour quelle durée, dans quelles conditions, avec quels enseignants, quelle restauration scolaire, on reste dans le flou le plus total et forcément dans l’opposition.

Il reste, bien sûr, trois semaines pour que les conditions sanitaires s’améliorent et pour mettre au point le dispositif de reprise. Il n’est pas interdit non plus de regarder chez nos voisins comment le retour à la normale doit s’effectuer et réfléchir collectivement à partir de ces données : La fin du confinement est prévue au Portugal le 1er mai, en Belgique, en Allemagne, en Italie le 3 mai, en Espagne le 9 mai. Le Royaume-Uni n’a pour l’instant pas décidé de date de sortie. Les Suédois, Norvégiens, Danois, Autrichiens, Tchèques auront déjà levé un grand nombre de mesures depuis longtemps, mais il est vrai qu’ils n’ont pas été aussi durement touchés que nous. Un regard approfondi sur ces différentes situations devrait guider l’État dans son approche afin de ne pas subir de seconde vague épidémique et d’éviter que « déconfinement ne rime avec déconfiture. »

Le déconfinement sera donc progressif, mais aussi peut-être géographique. En effet on peut imaginer qu’un département comme le Cantal, qui n’a pas eu à souffrir d’un seul décès, ne soit pas soumis aux mêmes mesures que la région parisienne, foyer important de l’épidémie.

Madame Hidalgo, Maire de Paris, a d’ailleurs fait part de ses propositions pour les parisiens et les agents municipaux, à la fois dans un courrier au Premier Ministre et dans un article du « Journal du Dimanche » du 19 avril.

Ses propositions sont fortement inspirées des situations allemande et coréenne : Dépistage massif par des tests PCR dans les EHPAD et pour les agents en contact avec le public, isolement des malades dans des hôtels le temps de la quatorzaine, fourniture de masques « grand public » à tous les habitants, de masques médicaux aux personnels de la Ville, réouverture ciblée des écoles et des crèches puis tests de la population scolaire.

On a pu d’ailleurs noter dans le discours du premier ministre une certaine convergence avec ces objectifs puisqu’il a évoqué, lui aussi, le maintien des gestes barrière, la généralisation des tests et l’isolement des malades.

Mais un autre problème de taille va retarder la reprise, celui des transports publics qui interdisent toute distanciation sociale lorsqu’ils sont bondés et qui, de plus, ne fonctionneront pas à 100% à partir du 11 mai. Le port obligatoire du masque dans ces transports est envisagé.

Pour l’UNSA Ville de Paris, la sortie du confinement et la reprise du travail devront tenir compte de tous ces aspects. Les conditions de fonctionnement des services doivent être présentées, négociées et amendées, dans la plus grande transparence, dans les Comités Techniques et Comités Hygiène et Sécurité et des Conditions de Travail, Centraux et de Direction. Si la mise en place des Plans de Continuité de l’Activité n’a pu être discutée, celle des Plans de Reprise devra l’être.

Il est hors de question que l’ensemble des services puisse être remis en route dès le 11 mai et il est indispensable que le télétravail soit maintenu afin de limiter au maximum le nombre d’agents devant se déplacer en transports en commun. Le premier ministre a d’ailleurs rappelé cette évidence et souligné que si le maintien du télétravail n’était pas possible, « il conviendrait de changer les règles d’organisation du travail après discussion avec les salariés. »

Il est essentiel, par ailleurs, de préserver la santé des personnels les plus fragiles, de garantir tests et équipements de protection individuels aux agents de la Ville de Paris, ainsi que d’effectuer un nettoyage approfondi des locaux.

Il faudra également s’interroger sur la restauration des personnels, dès lors que toute restauration collective sera interdite et que les cafés et restaurants devront rester fermés.

Nous serons attentifs au fait que les déclarations de la Maire de Paris pour ses personnels soient suivies d’effet, afin de garantir la protection de tous les agents et de leur famille.

Disponibilité syndicale

Dans cette situation particulière de confinement, L’UNSA Ville de Paris reste en permanence à votre écoute. Nos représentants ont été placés en télétravail et répondent à toutes vos questions formulées par mail aux adresses suivantes :

Professeurs de la Ville de Paris et CMA : snadem.unsa@gmail.com

Attachés et encadrement supérieur : SYNDICAT-UNSA-attaches@paris.fr

Syndicat autonome UNSA : SYNDICAT-UNSAAD@paris.fr; syndicat-autonome-UNSA@paris.fr

Union Locale: SYNDICAT-unsa-contact@paris.fr

Vous pouvez également vous adresser à votre responsable de section si vous connaissez ses coordonnées.

PRENEZ SOIN DE VOUS ET DE VOS PROCHES !

# Liens

logo_unsa-inter

UNSA Interprofessionnelle

logo_unsa-paris

UNSA Intra-Paris

logo_se-unsa

SE-UNSA

logo_unsa-educ

UNSA Éducation