Avec le retour des vacances de Toussaint débute la première saison des conseils d’école, auxquels participent les professeurs de la Ville de Paris, membres à part entière des équipes pédagogiques.
Ce moment important de la vie de l’école est aussi une excellente occasion pour communiquer : sur nos missions en tant que PVP d’une part, et, d’autre part, sur les difficultés que nous rencontrons. Nous ne devons pas hésiter à faire entendre notre voix devant les membres du conseil d’école, particulièrement auprès des parents d’élèves, en mettant l’accent sur la valeur ajoutée que constituent nos enseignements pour le bénéfice de leurs enfants. C’est le meilleur moyen d’obtenir leur soutien.
Qu’il s’agisse d’arts ou sports, ce que nous enseignons à tous les petits parisiens du CP au CM2 leur permet d’acquérir de nouvelles compétences et de progresser, y compris en apprenant autrement.
Au-delà de nos enseignements assurés régulièrement dans les classes, on ne manquera pas d’évoquer l’ensemble des actions qui, année après année, constitue manifestement un « plus » apporté par les PVP dans les écoles de Paris : projets divers dans les trois disciplines, participations aux semaines sportives et autres manifestations, concerts et chorales, expositions et ateliers. À chacun d’apporter sa pierre à l’édifice, d’annoncer et de mettre en valeur les actions ou projets pour l’année scolaire .
C’est aussi une opportunité à saisir, pour rappeler qui sont les PVP, quelle est leur situation actuelle et de faire connaître et d’expliquer leurs revendications. Le SNADEM propose ci-dessous les éléments d’une déclaration que chacun peut adapter :
ISAE : reconnaissance de nos missions d’enseignants
Depuis plus de quarante ans, les professeurs de la Ville de Paris (PVP) enseignent les disciplines dont ils sont spécialistes, les arts plastiques, l’éducation musicale et l’éducation physique et sportive, dans les écoles élémentaires de la Ville de Paris, conformément aux programmes et instructions officielles de l’Education nationale pour les écoles élémentaires.
Recrutés aujourd’hui par concours au niveau Master, tout comme nos collègues professeurs des écoles, notre mission est d’apporter notre expertise dans chaque discipline à tous les élèves des écoles publiques de la Ville de Paris et donc à votre enfant, du CP jusqu’au CM2.
Nous intervenons dans plusieurs établissements scolaires (deux, trois, parfois quatre écoles) et nous évaluons entre 250 et 500 élèves chaque année par discipline, y compris pour la natation, le Savoir nager/ savoir se sauver. Ainsi, ces évaluations que nous réalisons figurent dans le Livret Scolaire Unique Numérique chaque trimestre ou semestre. Nous suivons et accompagnons nos élèves tout au long de leur scolarité, du CP jusqu’au CM2, assurant aussi le lien avec la 6ème. Nous rencontrons également tous les parents qui le souhaitent, autant que de besoin.
Pourtant, la Mairie de Paris ne reconnaît pas aux PVP les mêmes droits en matière de régime indemnitaire qu’aux autres enseignants, de l’éducation nationale ou de ses propres structures éducatives municipales. (Professeurs de conservatoires, assistants d’éducation artistique, professeurs de l’école Du Breuil et de l’école d’Alembert).
Alors que, depuis plus de 6 ans, la Ville de Paris refuse de nous accorder l’Indemnité de Suivi et d’accompagnement des élèves (ISAE) comme aux autres enseignants des écoles élémentaires, nous lui renouvelons notre demande d’appliquer cette simple mesure d’équité et de reconnaissance de nos missions et de notre travail.
REP/REP+ : conditions de travail pour les enseignants et d’apprentissage pour les élèves.
Nous souhaitons rappeler qu’ il n’y a pas de dédoublement pour les enseignements des PVP en réseau prioritaire (REP et REP+) pour les CP et les CE1. Les affectations ne respectent pas, en nombre d’heures attribuées, la structure pédagogique de ces écoles. De plus, ces PVP ont, dans bien des cas, perdu leurs salles dédiées et travaillent le plus souvent dans des locaux partagés, ou même dans les classes, ce qui pose des problèmes d’organisation parfois difficiles à résoudre.
Ainsi, les PVP sont dans l’obligation de regrouper les classes pour leurs enseignements dans des salles dont l’organisation et le mobilier ne sont pas adaptés à des effectifs qui dépassent souvent les 24 élèves (parfois jusqu’à 30), donc plus nombreux qu’avant la réforme. Par ailleurs, Les élèves ne sont pas habitués à travailler ensemble. Tout cela aggrave les conditions d’apprentissage des élèves et va à l’encontre de l’amélioration recherchée.
Nous demandons que les PVP exerçant en réseau prioritaire puissent bénéficier des mêmes conditions de dédoublement que leurs collègues PE pour les CP et CE1 , afin qu’ils puissent, eux aussi, faire progresser les élèves dans les mêmes conditions.
Nous avons alerté sur ce sujet la Ville de Paris qui nous emploie, comme nous lui avons fait connaître l’ensemble de nos revendications sur notre régime indemnitaire et nos conditions de travail. Jusqu’ici nous n’avons obtenu de réponse satisfaisante sur aucun de ces points. C’est pourquoi nous sollicitons le conseil d’École et les parents d’élèves pour soutenir nos demandes.
PROPOSITIONS :
Que proposer ensuite ? Des lettres aux élus d’arrondissement, à la Maire de Paris, au groupes d’élus au Conseil de Paris, à la directrice des affaires scolaires, et des participations à la pétition de soutien que les représentants des parents d’élèves pourront relayer : Le lien ou la version papier sont téléchargeables ici.
Quoiqu’il en soit, par-delà nos missions d’enseignants, être visible et identifiable, poursuivre les rencontres et le dialogue avec les parents, toutes ces actions sont importantes, compte-tenu des enjeux, avant le conseil de Paris de décembre, qui sera consacré au budget 2020, et au moment où va commencer la campagne électorale pour les municipales parisiennes.
Nous souhaitons rappeler qu’au sein de chaque école, plusieurs PVP travaillent, qui peuvent échanger et « faire corps ». Pour autant, chacun d’entre nous, à son niveau, est en capacité d’agir pour faire avancer les choses. Nous vous y invitons !
