Après deux reports successifs, nous avons enfin été reçus par madame Véronique Levieux en présence de son chef de cabinet et de madame Alice Girardot, assistante pour l’enseignement du premier degré auprès de monsieur Bloche, adjoint en charge de l’éducation.
La réponse est simple : l’ISAE pour les PVP, c’est NON !
Nous ne nous attendions pas aux raisons invoquées par notre administration. La première n’est pas un scoop : Nous ne faisons le même travail que nos collègues PE.
Nous avons eu beau reprendre point par point devant nos interlocuteurs tout l’argumentaire lié à nos missions ( statut, circulaire Dasco rectorat, règlement de service, ) qui correspondent en tous points à l’Article 2 du décret n° 2013-790 du 30 août 2013 instituant une indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves au bénéfice des personnels enseignants du premier degré, que nous reproduisons ci-dessous :
« L’attribution de cette indemnité est liée à l’exercice effectif des fonctions enseignantes et de direction y ouvrant droit, en particulier au suivi individuel et à l’évaluation pédagogique des élèves, au travail en équipe et au dialogue avec les familles. »
Les élus et l’administration n’ont rien voulu entendre.
Mais surtout, mieux (ou pire) un nouvel argument a été avancé : le nombre d’heures de service.
Les PVP travailleraient moins longtemps que les PE et c’est la raison pour laquelle ils ne mériteraient pas cette indemnité. Que dire alors des professeurs certifiés pour l’état et des professeurs de conservatoires de la Ville qui, touchant l’ISOE, ont pour les uns 18h d’enseignement et les autres 16h pour un nombre bien moindre d’élèves?!
La mauvaise foi a-t-elle des limites ?
Nos deux ou trois écoles avec leurs équipes, 19 classes et leurs 400 ou 500 élèves par semaines sont passés à la trappe.
Mais ce n’est pas tout et voilà le plus inquiétant :
Si l’ISAE ne nous est pas accordée, la Mairie, dans sa grande bienveillance a songé malgré tout à améliorer le régime indemnitaire des PVP actuellement si proche du zéro. C’est pourquoi l’éventualité d’une prime, certes inférieure à l’ISAE nous a été proposée.
Aucun chiffre (cela se négocie) pour cette prime qui, au passage, serait de toutes façons grevée du transfert prime/POINT à 389 Euros depuis janvier 2019.
À cela, une condition : AUGMENTER LES HEURES DE SERVICE DES PVP !
(on ne nous a pas précisé combien d’heures, sur quel temps, scolaire ou périscolaire…devinez !)
Cette proposition hallucinante, – un vrai retour à la case départ – ne nous a pas tout à fait laissés sans voix. Nous l’avons bien sûr refusée. Car tout travail supplémentaire mérite un salaire. Pas une prime.
Des actions pour réagir :
– Lors de notre réunion d’information syndicale, la centaine de collègues présents a voté la reconduction de la grève administrative relative à la transmission des évaluations dans les prochains livrets.
– Le SNADEM appelle à l’occupation de la place de l’hôtel de Ville à l’ouverture du Conseil de Paris lundi 1er avril (lundi prochain) de 12h à 14h, avec banderoles, pancartes et chants.
À cette occasion Monsieur Pascal Julien, élu du groupe écologistes au conseil de Paris, interpellera madame Hidalgo pour souligner l’inéquité de notre situation indemnitaire.
– Un préavis de grève a été déposé pour cette journée. Nous rappelons qu’il est possible de ne faire grève qu’une heure ou une demi-journée. Les collègues souhaitant participer au tractage lundi matin à 9h peuvent nous contacter.
Ce préavis nous vaut également d’être reçus jeudi après-midi à la DASCO. Nous vous tiendrons informés des suites de cette réunion.
OBTENIR L’ISAE EST UNE MESURE D’ÉQUITÉ
Votre action sera décisive pour l’ensemble du corps !
