Le Syndicat des Professeurs de la Ville de Paris

Communiqué du SNADEM UNSA en FSSSCT DASCO : PVP, sous effectifs, conditions de travail

Communiqué SNADEM-UNSA à la FSSSCT DASCO du 18 juin 2025

Sous-effectif, conditions de travail, attractivité :

la situation des PVP devient critique !

La situation de sous-effectif chronique dans le corps des Professeurs de la Ville de Paris (PVP) atteint un niveau alarmant. Elle entraîne de graves difficultés de gestion pour le Bureau des Moyens Éducatifs, contraint de refuser la majorité des demandes de disponibilités pour convenance personnelle. Les bilans sociaux en témoignent : une seule disponibilité accordée en 2023, cinq en 2024. Nous demandons que le nombre de refus soit désormais également répertorié dans ces bilans pour une transparence complète.

Cumulés aux refus de temps partiels et de congés formations, ces refus nuisent gravement à l’attractivité du métier et engendrent un profond mal-être professionnel. Cette rigidité dans la gestion pousse de plus en plus de collègues à la démission : cinq démissions en 2023,  quatre en 2024.  Situation sans précédent.

Les conditions de travail, déjà dégradées par les exigences émotionnelles et les conflits de valeurs inhérents au métier d’enseignant, se détériorent davantage avec l’augmentation des effectifs par classe, notamment en REP et REP+, l’absence récurrente des professeurs des écoles durant nos enseignements (malgré un recadrage de l’académie) et le manque de concertation (de considération?) avec l’Éducation nationale. Un exemple manifeste : la mise en place imposée de l’enseignement massé de la natation dans plusieurs piscines, a une conséquence directe sur l’organisation de l’EPS à l’école, les affectations des PVP et le suivi indispensable des élèves.

À cela s’ajoute un concours  infructueux pour la troisième fois consécutive, avec seulement dix candidats retenus en Éducation musicale. Heureusement, le concours d’Arts plastiques montre une dynamique plus positive, avec 17 admis sur la liste principale et 6 sur liste complémentaire. Nous exigeons donc l’intégration de tous les lauréats de la liste principale dès la rentrée 2025, car malgré la baisse démographique annoncée, les besoins restent réels sur le terrain, notamment pour assurer le dédoublement des CP et CE1 en REP et REP+.

La présence de PVP devant chaque petit parisien doit passer par l’augmentation des postes budgétaires.

La baisse démographique qui entraîne des fermetures de classes à l’Éducation nationale ne doit pas servir, également à la Ville, de prétexte pour supprimer des postes de PVP ou les heures d’ateliers dédiées à de multiples projets si chers aux élèves, aux parents, à l’Éducation nationale et à l’exécutif (concert à la Sorbonne, journées des Arts Plastiques, Journées d’Éducation Musicale, Savoir Rouler à Vélo…) et/ou évitant, jusqu’à présent, les regroupements de classes en REP/REP+. Ça, nous ne pouvons pas l’accepter !

Elle doit être, au contraire, une opportunité pédagogique pour améliorer les conditions d’enseignement et réduire les effectifs par classe. Il est impératif que les professeurs en REP et REP+ ne soient plus contraints à regrouper leurs classes ni à enseigner à plus de 25 élèves.


Par ailleurs, la prime d’attractivité n’est toujours pas appliquée aux PVP, et les collègues en REP+ ne bénéficient pas de la part modulable de la prime REP+.

Nous appelons la Ville à prendre ses responsabilités et à reconnaître enfin la valeur et l’engagement des PVP. Cela passe par un plan de recrutement ambitieux, une gestion cohérente des postes, la fin des refus systématiques de temps partiels ou de disponibilités et  l’octroi des primes légitimes.

Le bien-être des enseignants est une condition essentielle de la réussite de chaque élève.

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