REFONTE DES POSTES : C’EST L’INCOMPRÉHENSION !
Vous venez de recevoir, dans vos boîtes mail professionnelles, la liste des postes offerts au mouvement pour l’année 2024-2025. Disons-le d’emblée pour un grand nombre d’entre vous, c’est la déception et l’incompréhension qui dominent. En effet, si nous sommes habitués aux nécessaires ajustements d’affectations, le bureau des moyens éducatifs a dû se livrer cette année, bien malgré lui on l’imagine, à un véritable charcutage des postes.
Le premier constat que nous pouvons faire, c’est que ce découpage entraîne des incohérences pédagogiques et géographiques. Il est à craindre aussi que des difficultés apparaitront à l’élaboration des futurs emplois du temps.
Si votre poste a été remanié de façon incohérente, nous vous invitons à nous contacter afin que nous fassions remonter à la hiérarchie et à l’exécutif ce que nous considérons comme des dysfonctionnements.
Exemple :
– Suppression d’une heure d’atelier pour vous attribuer un complément de service ailleurs.
– Affectation sur trois ou quatre écoles
– École à plus de deux professeurs dans la même discipline
La DASCO justifie cette refonte par l’évolution de la démographie qui entraîne un grand nombre de fermetures de classes.
Pour nous, la baisse démographique doit être une opportunité pédagogique pour améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions d’exercices des professeurs, et non un alibi pour supprimer des postes. Les élus parisiens l’ont défendu et soutenu, encore récemment, au côté des fédérations de parents d’élèves !
Si nous tenons à remercier les chargés de secteur pour le travail titanesque que constitue la gestion du mouvement, il n’en va pas de même pour l’exécutif dont les arbitrages défavorables mettent à mal la mise en œuvre de la politique éducative à la DASCO et tout particulièrement l’Éducation artistique et culturelle et l’Éducation physique et sportive dont les PVP ont la charge et la responsabilité sur le temps scolaire.
Alors que nous avons un besoin urgent de postes budgétaires, monsieur Bloche, Maire adjoint chargé des affaires scolaires et de la petite enfance, nous propose aujourd’hui une augmentation du temps de travail, conditions sinequanone selon lui pour l’obtention de l’ISAE mais conditions inacceptables pour les professeurs de la Ville dont la charge de travail est déjà conséquente.
La Ville de Paris doit se doter des moyens à la hauteur des ambitions qu’elle affiche en matière de prévention des risques psychosociaux et de qualité de vie au travail. La FSSSCT Centrale, instance chargée des questions de santé, de sécurité et de conditions de travail à laquelle siègent vos représentants du SNADEM, se réunissait, aujourd’hui même, pour examiner, entre autres, l’actualisation du plan d’action RPS. Nous y avons rappelé que la vacance des postes représentait un indicateur RPS majeur du fait de la surcharge de travail qu’elle occasionne sur le collectif de travail (heures supplémentaires) et les difficultés de gestion qu’elle engendre pour le bureau des moyens éducatifs, la pression et la charge mentale qui se reportent sur les personnels en charge du mouvement.
La Ville de Paris doit donc recruter à hauteur des besoins pour garantir la cohérence des postes sur le plan pédagogique et géographique et ainsi garantir la présence d’un professeur pour chaque classe.