Le Syndicat des Professeurs de la Ville de Paris

Retraites : récap UNSA Ville de Paris et appel à mobilisation le 24 janvier !

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EN GRÈVE ET MANIFESTATION LE 24 JANVIER

Retraite : Universelle mais injuste…

Considérant que le système de retraite par points est un système de retraite par répartition, existant depuis l’après-guerre pour les salariés du secteur privé, ou les non-titulaires de la fonction publique (AGIRC, ARCCO, IRCANTEC), l’UNSA Nationale n’a pas demandé le retrait du projet, mais des aménagements, afin qu’aucun salarié ou agent de la Fonction Publique ne soit perdant lors de sa mise en place, d’où le slogan : « Ni Puni.e.s, ni Perdant.e.s ». Elle essaie aujourd’hui d’obtenir des améliorations par le biais de la négociation.

L’UNSA Ville de Paris quant à elle, s’inquiète du sort des agents territoriaux qui, pour nombre d’entre eux, seront bien du côté des perdants.

En effet si, comme le demandent les organisations syndicales depuis longtemps, l’ensemble des primes, indemnités et rémunérations accessoires sera pris en compte dans le futur système (entraînant une baisse du revenu net mensuel suite à la hausse des cotisations), les agents ayant peu ou pas d’indemnités verront leur retraite baisser ou leur temps de travail s’allonger. Cette perspective inquiète même l’Association des Maires de France.

Le cas des enseignants fait la une des médias depuis le début du conflit, mais bien peu se soucient des agents territoriaux pour lesquels la part des indemnités dans le salaire est très variable. Schématiquement elle est plus importante pour les agents de catégorie A que pour ceux de catégorie B ou de catégorie C, et plus importante pour les corps masculins que les corps féminins : ceux qui ont les plus hauts revenus indiciaires ont aussi les plus hauts revenus indemnitaires !

Pour les femmes de catégorie C (ASEM, ATE, Auxiliaires de Puériculture, etc…), c’est donc la double peine : moins payées durant toute leur carrière, elles seraient, du fait du faible taux d’indemnités perçues, encore moins rémunérées à la retraite suite au changement de système, ce qui est un comble pour une réforme devant les favoriser. Nous en voulons pour preuve cet extrait de l’exposé des motifs de la loi : « afin que les inégalités entre actifs ne se traduisent pas par des inégalités entre retraités, en particulier entre les femmes et les hommes. Nous ne pouvons plus accepter que la retraite des femmes soit inférieure de près de 42% à celle des hommes. »

Sur le plan de la pénibilité, M. Dussopt, secrétaire d’état auprès du ministre des comptes publics présente comme une avancée la création du Compte Personnel de Pénibilité (C2P), qui serait profitable à 300 000 agents, tout en occultant le fait qu’il viendra remplacer l’existence des catégories « actives » qui en concernent 900 000. Celles-ci assuraient à certains de nos collègues des possibilités de départ à 52 ou 57 ans, le C2P leur offrira tout au plus une bonification de deux ans. Les égoutiers, par exemple, qui ont des durées de vie à la retraite inférieures de 7 ans à celles des autres ouvriers, se verraient dans l’obligation de partir à 60 ans. Est-ce bien équitable ?
Sans avancées notables sur ces deux points, certains agents de la Ville vont voir leurs conditions de départ à la retraite se dégrader.
Sur le fond du projet de loi, d’autres surprises sont à attendre. Si l’âge pivot qui devait être mis en place à partir de 2022, en a été sorti, l’âge d’équilibre est bien présent ainsi que les notions de surcote et de décote (article 10). De plus, ce n’est que de façon provisoire et dans l’attente d’un accord entre partenaires sociaux sur le financement des retraites. Si aucun accord n’est trouvé avant fin avril, le texte sera encore plus défavorable aux salariés ayant commencé à travailler jeunes.

Autre écueil, le mode de calcul des droits acquis par les fonctionnaires lors du passage au régime par points n’est pas encore fixé et pourrait se révéler plus douloureux que prévu.
Pour les contractuels et vacataires, soumis aujourd’hui au régime général et à l’IRCANTEC, c’est la bouteille à l’encre… Entre déclarations du gouvernement sur une meilleure prise en charge des carrières discontinues et l’insuffisance des simulations, on ne sait pas quelle sera la réalité de leur situation dans le nouveau système.

Le projet qui est proposé laissera par ailleurs toute latitude au gouvernement de légiférer par décret ou ordonnance sur de nombreux points, en dehors de tout débat, comme cela a été fait pour la loi de transformation de la fonction publique, alors que cette réforme est complexe et mériterait plus de temps et une réelle volonté de concertation.
Nous sommes convaincus que pour parvenir à des améliorations notables, il faudra négocier pied à pied sur tous les sujets.
Cependant, la mobilisation n’empêche pas la négociation!
C’est pourquoi, pour obtenir des avancées réelles et tangibles, l’UNSA Administrations Parisiennes appelle les agents de la Ville de Paris à faire grève et à manifester pour défendre leurs droits, vendredi 24 janvier jour symbolique de présentation du projet de loi au Conseil des ministres.

MANIFESTATION LE VENDREDI 24 JANVIER À PARTIR DE 11H PLACE DE LA RÉPUBLIQUE

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