CT Central du 10 décembre 2021
Création des Directions
Transition Écologique et Climat, Santé Publique, Solidarités
Déclaration liminaire de l’UNSA
Monsieur le président, Mesdames, Messieurs,
L’UNSA regrette la tenue de ce Comité Technique en ce vendredi 10 décembre, car il se tient le même jour que le congrès du syndicat autonome UNSA prévu de longue date, ce qui empêche la participation d’un grand nombre de nos représentants. Nous avions demandé un report qui visiblement n’a pas été possible vu la surcharge du calendrier. Ce matin même se tient un comité technique de la DASES, alors que les sujets présentés au CT Central intéressent cette direction.
En effet, nous nous retrouvons aujourd’hui pour ce qui sera le quatorzième Comité Technique Central de l’année : record battu ! Et encore, l’année n’est pas terminée !
Il y a tout juste un an, nous protestions déjà contre les cadences infernales et l’année 2021 s’annonçait chargée avec la mise en œuvre de la Loi de Transformation de la Fonction Publique, les projets de mandature et autres sujets de l’agenda social…
Nous n’avons pas été déçus ! La pandémie s’étant également mise de la partie. Le bilan social de l’année 2021 indiquera certainement un nombre important d’instances et de réunions, sera-t-il pour autant satisfaisant ?
L’année prochaine changera-t-elle la donne ? On peut en douter lorsque l’on voit que les orientations stratégiques de formation doivent être traitées en deux mois, que les discussions sur la complémentaire santé s’invitent à l’agenda et que 2022 est une année d’élections professionnelles.
L’UNSA fait le constat d’un dialogue social qui ne satisfait ni les agents ni les organisations syndicales, qui prend de moins en moins en compte les revendications des personnels et aboutit à un nombre plus important de conflits.
Il est urgent de ralentir le rythme, non pas pour que les représentants syndicaux puissent se saisir de tous les sujets qui leur sont proposés, mais pour que les agents puissent être consultés et comprendre le sens des évolutions qu’on leur soumet et non qu’on leur impose.
Les trois points qui nous sont à l’ordre du jour aujourd’hui concernent la création de nouvelles directions dont le périmètre, la structure et l’organisation sont bien différents.
L’UNSA comprend les principes qui président à leur création. Que ce soit la transition écologique, la santé publique ou les solidarités, on ne peut que partager les objectifs poursuivis par la municipalité parisienne, ils représentent des défis d’avenir pour notre collectivité.
Mais l’enfer est pavé de bonnes intentions !
Ces trois créations ont reçu des accueils contrastés dans les directions dans lesquelles elles ont été soumises pour avis.
La DASES et le CASVP ont donné des avis défavorables unanimes à la création de la direction de la santé publique et à celle des solidarités et ce, malgré les nombreuses réunions qui se sont tenues à un train d’enfer.
Car après ce cycle infernal, le désarroi et l’incompréhension des personnels sont patents, les organigrammes incompris. L’organisation proposée ne répond pas aux attentes des agents ni à l’ambition des projets.
Les effectifs déjà insuffisants ne seront pas vraiment renforcés par les 26 créations de poste proposées à la Santé, majoritairement des postes d’encadrants, et d’une création de la direction des solidarités à moyens constants.
Il semble que la création de ces deux directions n’ait pas réussi à passer du concept à la réalisation, du virtuel à l’opérationnel, ce qui provoque du dépit pour les agents des services médico-sociaux qui attendaient plus de reconnaissance de leur travail et de de leur investissement.
Le « Pari de l’action sociale » n’est pas encore réussi.
La direction de la transition écologique et du climat, regroupant des services déjà existants à la DEVE et au secrétariat général sera quant à elle une petite direction « ressource » constituée de 62,5 postes dont 23 créations et atteindra l’objectif de 75 emplois au cours de l’année 2022.
Si l’on s’en tient uniquement à cet aspect comptable on peut considérer que la priorité climatique est bien prise en compte, mais le périmètre des missions risque d’évoluer et de singulièrement s’étoffer dans le futur, nous serons attentifs à son développement.
La taille réduite de cette direction permet une organisation simple et compréhensible en 6 pôles.
La localisation finale de la direction n’étant pas encore connue, une part d’incertitude existe encore dans le choix des agents de la rejoindre.
Nous reprenons le constat fait en début de déclaration, n’aurait-il pas été possible de prolonger la discussion sur des sujets qui divisent, dès lors que les principes paraissent cohérents ?
Nous avons là trois directions, trois problématiques, trois projets différents qui doivent arriver à échéance au même moment. N’aurait-il pas été possible d’échelonner leur mise en place pour répondre aux questions qui se posent encore ?
Il paraît évident dans ces conditions, comme il est précisé dans la note qui est nous a été transmise, que « l’accompagnement doit se poursuivre dans la durée » et que « l’ensemble des professionnels doivent être associés à l’approfondissement du projet de direction ».
Autrement dit, on avance et on verra plus tard ! Nous espérons que ce ne sera au détriment ni des agents, ni des usagers.
L’UNSA s’est abstenue sur la création de la DTEC et, en l’état, a voté contre la création de la Direction de la Santé Publique et contre la création de la Direction des Solidarités.
L’UNSA FORCE DE PROPOSITION