Renouvellement du PEDT : Un jeu de dupes ?
Le projet éducatif de territoire 2013-2016 arrivant à terme, il était urgent d’évaluer son efficacité avant de rédiger le suivant. Au vu du nombre de missions d’évaluation qui se sont penchées sur la question, le sujet est de première importance. On en dénombre pas moins de trois rien que pour la Ville de Paris : L’une pilotée par la DASCO et le Rectorat, la seconde par l’Inspection Générale, la troisième enfin par le Conseil de Paris. Rappelons-le, le PEDT concerne tous les temps péri et extrascolaires, l’Aménagement des Rythmes Éducatifs n’en constitue qu’un élément, mais pour les enseignants c’en est le point central.
Le SNADEM a participé, au même titre que les autres syndicats de la Ville de Paris et de l’Éducation Nationale à des réunions ou auditions, émanant de ces différentes missions. Chacune d’elle ayant ses propres méthodes, prenant en compte un large panel d’acteurs, en vue d’effectuer l’évaluation la plus objective possible.
On peut s’étonner cependant, et nous l’avons fait remarquer, que la municipalité d’ordinaire si friande d’enquêtes participatives, n’ait pas daigné proposer à tous les agents concernés de donner leur avis sur le sujet. Visiblement la participation c’est surtout pour les électeurs. C’est la raison qui nous a poussé à organiser notre propre concertation, dont les résultats vous ont été communiqués par mail, et ont été largement diffusés.
Après le premier temps de discussion, il faut bien se rendre à l’évidence : quelle que soit l’épaisseur et la pertinence des rapports qui vont être remis, nous doutons fort qu’ils aient une influence sur le futur Aménagement des Rythmes.
D’une part, car le pouvoir de décision n’est pas détenu par ces différentes missions mais par le ministère et le Conseil de Paris. D’autre part, car la Direction des Affaires Scolaires ne semble avoir aucune envie de remettre en cause les rythmes en vigueur, mis en place avec tant de peine, mais confortés par une enquête de la Caisse d’Allocation Familiale dont les résultats provisoires plébisciteraient les rythmes actuels. Il n’aura d’ailleurs pas fallu longtemps à Mme Hidalgo pour reprendre ces résultats à son compte.
Il semblerait donc que la nouvelle rédaction du PEDT n’ait d’autre objectif que de pouvoir toucher le fonds d’amorçage de la CAF, qui, à en croire la DASCO représente la moitié du budget du périscolaire parisien. On mesure mieux ainsi l’importance du document.
Il est donc à craindre que le changement ne soit pas pour maintenant et qu’il faille attendre d’autres échéances, d’autres ministres, d’autres objectifs pour voir changer notre quotidien.
Nul ne peut cependant affirmer que ce sera pour le meilleur.
Olivier HOCH
Secrétaire général