Enseignement massé de la natation : (non) réponses de la DASCO, quelles suites donner à la mobilisation?
Cher.e.s collègues,
Pour donner suite à nos revendications concernant l’enseignement massé de la natation et à notre préavis de grève, voici les réponses insuffisantes que la DASCO nous a apportées à ce jour :
– Partage de la littérature scientifique sur le sujet des évaluations des compétences natatoires des élèves :
“L’Académie s’est engagée à partager ces éléments.” Nous ne savons pas pour l’heure quand ils nous seront transmis.
“L’Académie a indiqué que le massé produisait de meilleurs résultats dans les écoles en éducation prioritaire ou avec un IPS faible. Elle a reconnu que plus l’IPS est important, moins le massé est déterminant par rapport à l’enseignement distribué.” C’est une évidence, dirions-nous !
“De ce fait, la commission académique natation rejoint une priorité,” que nous avions partagée : “le fait de privilégier le massé pour les écoles en éducation prioritaire et à IPS bas.” Nous sommes ravis de savoir que nous avions fait de bons constats !
– Mise en place d’une sous-commission dédiée à l’enseignement massé et poursuite du déploiement du massé :
“La commission académique natation a validé la mise en place d’un « groupe ressources massé”, composé notamment de PVP mobilisés aujourd’hui sur des bassins où l’enseignement massé est mis en place. Une première date de réunion est fixée au 10 octobre 2025. Il est convenu qu’aucun nouveau déploiement ne sera effectué tant que ce groupe ressources massé n’aura pas rendu ses conclusions. Ce groupe travaillera sur la pédagogie, le suivi des élèves mais aussi le processus à construire pour déployer l’enseignement massé dans des conditions optimales.”
Il n’est nullement question de suspension de l’expérimentation vous l’aurez compris, mais d’une prise en compte de la nécessité d’une concertation préalable des professionnels de terrain avant toute chose. Mieux vaut tard que jamais ! Les PVP relais ont d’ailleurs été sollicités pour proposer à des PVP volontaires de participer à cette sous-commission.
“Nous avons bien noté que le mail adressé le 4 juillet a suscité des inquiétudes et des mécontentements de la part des PVP, nous proposons de faire partir un correctif,”.
La Dasco s’est engagée à le réécrire et à le renvoyer. Nous ne savons pas quand elle le fera. Il sera également adressé aux IEN et aux CPC. Malheureusement, elle ne semble pas mesurer l’urgence et l’importance de cette note à la veille du début de l’enseignement massé. La Dasco n’aurait-elle finalement pas anticipé toutes les problématiques posées par la mise en place de cet enseignement massé ? Pourtant, cela a commencé en 2022 ! Notre alerte en CHSCT de l’époque n’avait pas été prise au sérieux. On en voit les conséquences aujourd’hui.
Tous les autres points ou problématiques ont été notés mais n’ont pas été résolus pour le moment.
Nous ne voyons donc pas de signe fort de la part de la DASCO, notamment le point fondamental de nos revendications, après la suspension du dispositif : la volonté et l’engagement de protéger nos postes et nos affectations afin que nous ne soyons pas envoyés dans une autre école l’an prochain pour combler les heures vacantes.
De fait, le préavis de grève est maintenu et il est possible que nous recevions des recensements de jours de grève jusqu’au 30 septembre.
Nous avons donc besoin maintenant de déterminer ensemble la suite à donner à notre mécontentement. Pour cela, nous devons organiser une assemblée générale extraordinaire.
Afin de mobiliser le plus grand nombre de PVP, nous vous demandons de bien vouloir remplir vos disponibilités afin d’en déterminer la date en cliquant sur ce lien : https://forms.gle/SMjmfbncYbZiW4hc6
Ce moment institutionnel nous permettra de décider démocratiquement de notre mobilisation commune. Elle engage l’ensemble du corps. En effet, l’absence de concertation que nous avons pu constater sur la mise en place du dispositif de l’enseignement “massé” en natation est symptomatique du manque de considération de la DASCO pour ses professeurs d’EPS, cela pourrait, à l’avenir, tout à fait concerner la mise en place d’autres dispositifs dans les autres disciplines. Nous sommes donc tous concernés.
Le SNADEM
