SITUATION SANITAIRE : FIN DES REGROUPEMENTS EN REP ET REP+
Cher.es collègues,
Vous avez été informé.e.s hier par le BME que les classes de CP et CE1 en REP et REP+ ne devaient plus être regroupées, pour des raisons sanitaires (respect de la distanciation, limitation du brassage), en application du MÉMO DASCO CONSIGNES 2020 pour le premier degré. Celui-ci est certes plus strict que le protocole sanitaire mis en place par le ministère de l’Éducation nationale et l’Académie de Paris, dont le leitmotiv est « dans la mesure du possible ». Faut-il s’en plaindre ?
Nous rappellerons à titre d’exemple que les personnels de la Ville, et donc les PVP, disposent de masques chirurgicaux que l’EN n’a pas jugé utile d’accorder à ses personnels. Aujourd’hui, les organisations syndicales des PE les réclament.
Depuis l’instauration des dédoublements, en 2017, le SNADEM dénonce la dégradation des conditions de travail des PVP en REP et REP+, l’inégalité de traitement et les problèmes matériels (salles, mobilier). De plus, l’obligation de regrouper ces classes dont le nombre a sensiblement augmenté, de 12 initialement à 14 ou 15 élèves, augmente les difficultés en termes de risques psychosociaux.
Notre employeur demande donc aux PVP concernés de cesser ces regroupements. Quelles questions se posent ?
• Pourquoi si tardivement ?
On ne peut en effet que regretter le retard de cette mesure nous concernant. Il manque indubitablement un volet « PVP » au mémo initial de Mme Delpal. Cette lacune demande à être comblée.
• Les emplois du temps sont faits, les cours ont commencé.
C’est vrai, mais la situation sanitaire s’est aggravée depuis la rentrée ; l’augmentation significative des cas annoncés chaque jour n’aura échappé à personne.
• Va-t-il falloir tout changer ?
Non, l’ensemble des classes inscrites actuellement aux emplois du temps par demi-journées le restent. Simplement, certains groupes classes n’ont plus de créneau attribué.
• Il va falloir faire face aux réactions des collègues dans les écoles !
C’est sans doute vrai. Cependant, dans un certain nombre d’écoles, des directeurs et directrices ayant pris la mesure du risque sanitaire ont, dès la rentrée et en accord avec les équipes, mis fin aux regroupements. Les PVP dans ces écoles travaillent en alternance. D’autres ont réduit la durée des cours pour prendre toutes les classes. Ce ne sont que des exemples d’expériences, bien sûr.
Le point de vue du SNADEM :
Cette situation met bien en lumière le fait qu’il manque des professeurs de la Ville pour assurer leurs enseignements dans toutes les classes, en REP et REP+, comme nous l’avons eu l’occasion de le redire à Monsieur Bloche, adjoint à la Maire aux affaires scolaires, lors de l’audience qu’il nous a accordée vendredi 9 septembre. Nous le redirons à Madame Delpal mardi 22 septembre en audience et au conseiller Éducation au cabinet de Madame Hidalgo, que nous rencontrons le 24 septembre prochain : il faut recruter !
Les conditions de travail se sont dégradées. Aujourd’hui, l’épidémie de Coronavirus aggrave les risques encourus par les élèves comme par les personnels. Cela n’est plus tenable.
Mais les lignes bougent. C’est donc l’occasion de faire valoir nos droits et de mettre fin à l’injonction de regroupements systématiques des classes de CP et CE1 en demandant l’adéquation des affectations avec l’organisation pédagogique des écoles du réseau prioritaire et un recrutement correspondant aux besoins réels. Il en va de la qualité et de l’égalité des enseignements dispensés aux petits parisiens.
Vous pourrez participer à une enquête concernant l’application de la note de Mme Delpal dans vos écoles ici .
PRENEZ SOIN DE VOUS ET DE VOS PROCHES !