BOYCOTT DU COMITE TECHNIQUE CENTRAL
DU 23 NOVEMBRE 2020
STOP A l’ASPHYXIE DU DIALOGUE SOCIAL,
DU TEMPS POUR LA NÉGOCIATION SUR LES PROJETS DE REFORME
Depuis le début de cette mandature, nos organisations syndicales constatent une dégradation majeure de la conduite du dialogue social à la Ville de Paris.
Le nouvel exécutif impose un rythme effréné de réformes et cherche à toutes les conclure avant la fin de l’année, même si l’urgence de certaines n’est absolument pas démontrée.
Les négociations sur les RPP, le télétravail, les lignes de gestion des personnels, la place accordée aux OS dans le futur dispositif de suivi des promotions sont autant d’exemples de réformes que l’on cherche à boucler en 2 ou 3 réunions de travail, en l’espace de quelques semaines.
Cette nouvelle façon de conduire des négociations se traduit par un sentiment très fort de dégradation des conditions du dialogue social de la part de la plupart des organisations syndicales. Elle se traduit également par une pression importante sur les collègues en charge de préparer ces dossiers.
Précipitation et urgence ne sont pas synonyme d’efficacité et si les prochains chantiers, particulièrement ceux relatifs à l’application de la loi de transformation de la fonction publique, à laquelle l’ensemble des organisations syndicales s’est opposé, le chantier de territorialisation de certaines missions en lien avec les maires d’arrondissement, mais aussi ceux en lien avec les régimes dérogatoires du temps de travail et les régimes indemnitaires ou de sujétions qui y sont liés sont menés de cette façon, nous, organisations syndicales sommes très inquiets pour les agents au service des parisiens.
Aucun travail de fond n’est engagé et les remontées comme les propositions des organisations syndicales sont balayées d’un revers de la main !
Cette nouvelle méthode de concertation sociale n’a-t-elle pour seul objectif que de dissoudre les acquis sociaux des agents parisiens ? En d’autres termes « réformons à n’importe quel prix !». Ces réunions constituent-elles uniquement des discussions de façade ?
Pour nos organisations syndicales, négliger le dialogue social, c’est négliger la parole des personnels, et cela, nous ne le tolérerons pas !
Comment peut-on parler de dialogue social quand aucune des propositions des O.S n’est entendue ?
Une telle attitude s’inscrit dans la négation des droits inhérents aux organisations syndicales, ce qui correspond à une régression du dialogue social.
Nos organisations syndicales décident aujourd’hui de boycotter le Comité Technique Central.
Nous exigeons des pratiques de concertation et de négociation, respectueuses des représentants des personnels et un calendrier desserré de l’ensemble des réunions de travail.
Les syndicats CGT – UNSA – UCP- SUPAP-FSU – FO – CFTC