CT Central extraordinaire du 2 avril 2021
Compte-rendu de l’UNSA
M. Antoine Guillou, adjoint à la Maire de Paris chargé des Ressources Humaines a convoqué en urgence un comité technique central sur le sujet du reconfinement vendredi 2 avril 2021 à 14h.
Force est de constater que lors de cette réunion, il y a eu plus de questions que de réponses et surtout peu d’engagements pris par l’exécutif en matière de fonctionnement des services.
La faute en incombe, d’après notre élu, à l’état, qui n’a pas pris les mesures ni rédigé les textes nécessaires à la bonne prise en charge, par les collectivités territoriales, des mesures gouvernementales concernant la crise sanitaire. Ceci ne saurait cacher le peu d’empressement de la municipalité à faire suite à certaines revendications.
Vacataires :
C’est la bonne nouvelle de la réunion, comme lors des deux premiers confinements, leurs salaires seront intégralement versés.
Autorisations Spéciales d’Absence garde d’enfants :
Même si M. Guillou s’est voulu rassurant sur le sujet, en raison du manque de directives de l’État en la matière, la ville n’a pas encore fait de communication en direction de tous ses personnels. C’est regrettable, car dès mardi matin des milliers d’agents vont devoir garder leurs enfants à domicile et la question de la garde des enfants pendant les vacances scolaires, dès lors que les centres de loisirs seront fermés va se poser.
Certaines directions ont utilisé les formulaires de l’an dernier et ainsi anticipé sur le problème, mais certains agents sont encore dans l’expectative et ne savent pas ce qu’ils pourront faire mardi.
L’UNSA invite l’ensemble de ces agents à joindre dès que possible leur UGD pour leur signaler leur situation et leur indiquer qu’ils ne seront pas en mesure d’assurer leurs missions car ils doivent garder leurs enfants.
Par ailleurs les organisations syndicales ont réaffirmé que l’ASA garde d’enfants et le télétravail étaient incompatibles.
Télétravail :
Le télétravail doit à nouveau être largement autorisé. L’attention qui doit être accordée par l’administration à la situation des télétravailleurs, notamment concernant les RPS et les possibilités de générer des RTT pendant cette période ont été rappelées.
Organisation du travail :
Nous avons demandé que les plans de continuité de l’activité (PCA) soient examinés par les CT et CHSCT de toutes les directions, afin d’assurer la continuité du service public, tout en préservant la santé des agents.
La diminution de la charge de travail et la baisse des effectifs nécessaires sur site doivent être organisées pour faire face au grand nombre d’agents qui seront en ASA, victimes de la COVID ou cas contact. Cela permettrait, de plus, de diminuer les risques de contamination dans les transports.
Organisation du travail à la DASCO :
L’UNSA a insisté sur la nécessité d’organiser le travail sur la base du volontariat dans les écoles restant ouvertes afin d’accueillir les enfants des professionnels indispensables à la poursuite de l’activité. En effet, le premier confinement a montré qu’il y avait suffisamment de personnel volontaire disponible pour assurer l’accueil des enfants présents. Dès lors, il n’est pas utile, voire même contre-productif et anxiogène d’avoir recours à la réquisition.
Les agents en ASA suite à la fermeture de leur établissement, restent mobilisables et peuvent à tout moment revenir, si besoin, sur leur lieu de travail.
Si le maire s’est montré compréhensif, il n’a pas pris d’engagement ferme sur cette question.
Congés posés :
Comme lors du premier confinement, les organisations syndicales ont demandé que les congés posés pour les quatre semaines à venir puissent être conservés. Si M. Guillou a évoqué la flexibilité pour la semaine du 24 au 30 avril, qui était originellement une semaine de vacances scolaires et qui ne l’est plus, il a soigneusement évité de répondre concernant les trois semaines précédentes, ce qui laisse craindre le pire.
Prime de mobilisation, prime de repas :
Alors qu’en mars dernier, Mme Hidalgo s’était engagée, bien avant l’État, à rémunérer les personnels mobilisés « sur la voie publique et en contact avec le public » par une prime de mobilisation de 35€/jour et une prime de repas de 10€/jour, il n’en est rien cette fois-ci et la Mairie de Paris va attendre les directives de l’état pour étudier cette possibilité.
Quant à la prime d’investissement elle a encore moins été évoquée.
Vaccination :
Les organisations syndicales ont fait état de la nécessité de vacciner en urgence les personnels des écoles et collèges à l’instar des enseignants, ainsi que les agents volontaires pour encadrer les campagnes de vaccination.
Les personnels de la DFPE, étant considérés comme des personnels médico-sociaux y ont accès dans le cadre de la loi.
La DRH a donné un accord de principe à cette demande et attend les directives gouvernementales à cet effet. Elle fait valoir qu’il lui faut aussi s’organiser pour vacciner dès le 15 avril les 6 023 agents de plus de 60 ans, puis 15 jours plus tard, les agents de plus de 50 ans.
Congés bonifiés :
70% des agents ont été dans l’obligation de reporter leurs congés bonifiés l’an dernier.
Certains ont encore dû les reporter cette année, suite à l’obligation faite depuis le 1er février par l’état, et appliquée par les compagnies aériennes, de ne pouvoir voyager vers les DOM-TOM que pour « motif impérieux, et craignent de perdre leurs droits.
La DRH a confirmé qu’il n’en était rien et que leurs droits leur sont toujours acquis. Un retour à la normale est espéré pour les vacances d’été.
Report de la mise en œuvre de la loi de transformation de la fonction publique :
L’idée d’un report de la mise en œuvre de la loi de la fonction publique pour laisser le temps à l’administration parisienne de faire face à la crise sanitaire a été évoquée. M. Guillou y a répondu favorablement tout en mentionnant que la décision finale serait, là encore, du ressort de l’État.
Droit de retrait :
Enfin, nos collègues ont fait remarquer qu’il n’était pas cohérent que la Maire déclare que la situation sanitaire était grave à Paris et qu’il fallait fermer les écoles alors que, dans le même temps, son administration refusait le droit de retrait à des collègues se plaignant du non-respect des normes de distanciation sur leur lieu de travail. Un état des lieux sera présenté au prochain CHSCT Central et communiqué aux membres du CT central.
Nous espérons pouvoir rapidement revenir vers vous avec des réponses.
Bon week-end pascal.
Syndicat UNSA Administrations Parisiennes
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