Vous trouverez ci-dessous le mail envoyé ce jour à Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA Éducation, pour lui faire part de notre déception quant aux annonces gouvernementales en matière de point d’indice :
Bonjour,
Je souhaite au nom du SNADEM, vous communiquer notre désaccord quant aux conclusions qui ont été tirées des annonces salariales.
Certes le dégel est effectif, il était prévisible et annoncé. Il ne compense pas les pertes salariales subies depuis 2010, mais nous ne nous y attendions pas, il ne compense pas non plus les hausses de cotisations retraite depuis cette date, qui se montent à 2%. En ce sens, et même pour cette année, nous ne verrons pas d’augmentation du pouvoir d’achat des fonctionnaires, certainement même une nouvelle régression: Les hausses de cotisations ont été de 0,4% en janvier, et on peut imaginer, sans être grand clerc, que la hausse du coût de la vie sera supérieure à 0,2% en 2016. L’augmentation de 0,6% quant à elle, n’interviendra qu’au deuxième semestre réduisant de fait la portée de la hausse.
Dire que l’augmentation du point sera de 1,2% en sept mois est juste, mais c’est un raccourci flatteur. On peut tout aussi bien écrire qu’elle sera de 0,6% en 2016 et de 0,6% en 2017 ce qui aussi exact, car quel que soit le gouvernement élu en mai, il serait étonnant qu’il y ait une autre négociation salariale au cours de cette année.
Effectivement les mesures concernant PPCR rentreront en vigueur en janvier 2017, mais tout bien calculé (évolution des indices de début de carrière et des indices de fin pour la catégorie A), la hausse ne sera que de 3% en 3 ans, incluant une partie des indemnités, pour ceux qui en ont. Quelle sera l’inflation pendant cette période? Nul ne le sait.
On ne peut donc pas parler d’inversion de la courbe du pouvoir d’achat des fonctionnaires, pas même d’un maintien, c’est notre principal désaccord. En ce qui nous concerne, les mesures restent donc symboliques, et ne répondent pas aux attentes des agents, le terme de victoire syndicale est excessif. Les 0,2% obtenus lors des négociations ne peuvent faire passer d’un 0,5%+0,5% insuffisant, à un 0,6%+0,6% significatif.
Pour le SNADEM, et nous l’avons soutenu, il est clair que l’accord PPCR est un des leviers permettant la hausse des salaires, le second demeure de façon incontournable la hausse du point d’indice, pour laquelle nous sommes aujourd’hui déçus, et nos collègues dans l’incompréhension.
La désunion syndicale, ainsi que la priorité donnée par certaines centrales à la lutte contre la loi travail, fait que la grève prévue le 22 mars est sans objet, et qu’aucun mouvement d’ampleur ne pourra être mis en œuvre sur ce sujet spécifique pour essayer d’obtenir un peu mieux, un peu plus, pour conforter le pouvoir d’achat des agents.
Nous le regrettons, et continuerons de revendiquer pour une hausse du pouvoir d’achat, qui à l’heure actuelle nous parait insuffisante.
Cordialement
Olivier Hoch
Secrétaire Générale SNADEM-UNSA