Chères collègues, chers collègues,
Pas encore rentrés, et déjà sur le grill…
Comme s’il ne suffisait pas de se voir refuser l’ISAE, d’être en sous-effectif, d’avoir des incertitudes quant aux recrutements, aux affectations et à la nouvelle année qui s’annonce, il fallait bien pimenter cette rentrée d’une façon ou d’une autre. C’est arrivé par le biais du dossier de rentrée, qui voit le formulaire de présentation de l’emploi du temps changer, dans la plus grande discrétion, et indiquer les temps de récréation et la signature du directeur là ou ils n’ont aucune raison d’apparaître, ce qui part sans nul doute d’une très bonne intention…
Vous trouverez ci-dessous la réponse que le SNADEM a adressé ce jour par mail à notre administration, pour la remercier de ce changement intervenant à la veille de la rentrée, sur un sujet qui semblait avoir été réglé.
Nous vous demandons de ne pas renvoyer le formulaire fourni par le bureau des professeurs, mais d’utiliser celui que vous trouverez en suivant le lien au bas de cette page, qui est adapté aux règles édictées dans le règlement de service.
Ceci ne fait qu’ajouter un point de désaccord supplémentaire avec notre employeur, et étoffer l’ordre du jour de notre assemblée générale, qui se tiendra Jeudi 1er septembre, à partir de 13h45 salle grande Croizat, Bourse du Travail, 3 rue du Château d’Eau, 75010 – Paris.
Monsieur le chef de bureau,
Nous nous élevons contre le nouveau formulaire de présentation d’emplois du temps tel qu’il a été envoyé à nos collègues.
En effet, celui-ci ne correspond pas aux diverses situations rencontrées par nos collègues dans leurs écoles quelles que soient les disciplines concernées: double récréation, créneaux de 1h30 en EPS etc… On comprend mal également la nécessité de situer les HSA sur la semaine, dès lors qu’elles sont annualisées.
Au-delà de ces aspects, en faisant apparaître les récréations de 15mn et des créneaux de 45 mn, elle crée la confusion autour de la notion de temps de travail. Or le temps de récréation est considéré comme un temps de service défini comme suit par l’arrêté du MENESR du 9-11-2015 dans son article 4:
« Les temps de récréation, d’environ 15 minutes en école élémentaire et 30 minutes en école maternelle, sont déterminés en fonction de la durée effective de la demi-journée d’enseignement. Le temps dévolu aux récréations est à imputer de manière équilibrée dans la semaine sur l’ensemble des domaines d’enseignement. »
C’est un principe auquel nous ne renoncerons jamais.
La demande de signature de cet emploi du temps par le directeur n’est pas nécessaire: Celui-ci n’est pas notre supérieur, et devant faire remonter cet emploi du temps par la voie hiérarchique à l’IEN, il en a obligatoirement connaissance, ainsi que l’équipe pédagogique. C’est un témoignage supplémentaire de la défiance de notre administration à l’égard des professeurs de la Ville.
La rédaction de ce formulaire est d’autant plus surprenante, que ces sujets avaient été abordés lors de la négociation autour du règlement de service, et que nos remarques avaient été prise en compte pour donner lieu à la rédaction de l’article 7:
« Dès sa prise de fonction au début de chaque année scolaire, chaque professeur de la Ville de Paris doit faire parvenir au bureau en charge des professeurs de la Ville de Paris un procès-verbal d’installation et au plus tard 15 jours après la pré-rentrée scolaire, un emploi du temps précisant les horaires et l’organisation de son service. Cet emploi du temps est établi par chaque professeur en concertation avec l’équipe éducative de chaque école d’affectation. »
Nulle trace de récréations ou de signature dans ce règlement de service, qui a été adopté par le comité technique de la DASCO en juin 2014.
Vous comprendrez donc notre étonnement de voir ce document modifié à la veille de la rentrée scolaire et sans concertation.
C’est pourquoi nous demandons le retour immédiat à l’utilisation des anciens formulaires qui donnaient toute satisfaction.
Nous ne manquerons pas d’informer nos collègues de ce qui ressemble fort à une nouvelle attaque contre nos conditions de travail, et leur signifier de ne pas remplir les documents transmis.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le chef de bureau, nos salutations distinguées.
Olivier Hoch
SNADEM-UNSA
